L’hôpital provincial situé dans la ville de Goma au Nord-Kivu interpelle l’armée gouvernementale FARDC à saisir d’autres structures sanitaires comme l’hôpital de Bukavu pour appuyer dans l’accueil des blessés de guerre.
Aujourd’hui dépassé par les effectifs de blessés dans les combats qui sévissent dans l’Est de la RDC, l’hôpital provincial de Goma déclare son incapacité à contenir le nombre croissant de militaires et combattants blessés sur le champ de batail et évacués vers cet hôpital sur le compte de la FARDC.
Actuellement, l’hôpital provincial de Goma accueil en moyenne 100 blessés par jour, et tous nécessitent d’être alités, vu la gravité de leurs blessures.
Des blessés qui s’ajoutent à d’autres patients qui se confient quotidiennement à cette structure de soins. Ainsi la capacité d’accueil est de loin surplombée, à tel enseigne que des malades sont placés sous des tentes, à défaut d’être allongés à même le sol.
Une situation qui ne favorise guère les patients, encore moins le personnel soignant quant au suivi adéquat de ces demandeurs de soins.
En effet l’effectif d’accueil journalier dans les conditions normales a doublé depuis les affrontements qui opposent la FARDC au mouvement M23, déplorent les responsables de l’hôpital provincial de Goma.
Ces derniers indiquent que le cas actuel est très différent de celui enregistré lors des affrontements entre la FARDC et le M23 dans le passé. Comme argument, en cas d’une soi-disant trêve, au moins 50 blessés sont admis dans cet hôpital, tandis qu’au cours des affrontements on en dénombre le double ou le triple, regrettent les médecins.
Une telle situation est consécutive du fait que la FARDC enrôle dans les combats des civils complètement ignorants de l’art de combattre, et par conséquent deviennent tellement vulnérables sur le champ de batail que nombreux y trépassent gratuitement.
Il s’agit des civils surtout rassemblés dans la coalition Wazalendo et lorsqu’ils sont blessés, ils sont délaissés et abandonnés à l’hôpital sans aucun suivi.
A l’heure actuelle le nombre de blessés de guerre évacué à l’hôpital provincial de Goma n’est pas précis, puisqu’ils y sont emmenés à tout moment.
Les victimes ne cessent de dénoncer la négligence et le mauvais traitement qu’elles y subissent, raison pour laquelle d’importantes défections sont à signaler au sein de la coalition Wazalendo compte tenu bien évidemment de cette ingratitude entretenue par la FARDC.
Freddy NKURUNZIZA