En marge du 02 Novembre, date de la célébration de la Journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, l’organisation “Journalistes en Danger” (JED) publie un rapport accablant qui évoque cinq journalistes tués et au moins 160 cas d’arrestations arbitraires sous le premier mandat de Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République Démocratique du Congo.
L’organisation « JED » dénonce primordialement les promesses irréalistes de Félix Tshisekedi Tshilombo. En dépit de l’adoption d’une nouvelle loi sur la presse issue des États généraux de la communication et des médias, plusieurs mois après sa promulgation par le chef de l’Etat, Journalistes en Danger note qu’aucune action d’envergure, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûr l’exercice du métier de journaliste, n’a été initiée.
Selon l’organisation Journalistes en danger, les conséquences de ces promesses non tenues se sont traduites par des assassinats, menaces, agressions et arrestations de journalistes, la fermeture et le pillage des médias, bref, des crimes devenus monnaie courante depuis son avènement au pouvoir.
Durant le premier mandat de Félix Tshisekedi, le service de monitoring de JED a notamment enregistré au moins 523 cas d’attaques diverses contre la presse, dont 5 journalistes tués, au moins 160 cas d’arrestations de journalistes, plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes de menaces ou de violences physiques.
Au moins 123 médias ont été attaqués, fermés ou des émissions interdites par Kinshasa.
Ce rapport met également en exergue les cas de journalistes tués ou portés disparus particulièrement dans les provinces de l’est de la RDC où l’on assiste à la présence de groupes armés étrangers et des milices locales.
Au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021et un autre porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens.
Engagé dans la lutte contre l’impunité, JED interpelle le chef de l’État Congolais Félix Tshisekedi Tshilombo de lancer un signal fort pour marquer la fin de son premier mandat, en ordonnant la libération du journaliste Stanis Bujakera .
La date du 02 Novembre a été choisie en mémoire des deux journalistes de RFI, « Ghislaine Dupont et Claude Verdon », assassinés au Mali il y a dix ans. C’etait le 2 novembre 2013.
En effet, lors de sa 68ème session en décembre 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution intitulée « La sécurité des journalistes et la question de l’impunité » (A/RES/68/163), qui a proclamé à la date du 02 Novembre, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les Journalistes.
Freddy NKURUNZIZA