Les groupes armés réunis au sein de la coalition Wazalendo désertent les combats avec le M23, suite au mauvais traitement infligé par le gouvernement de la RDC.
Les miliciens de la coalition Wazalendo regrettent le temps endurés à combattre le M23 du côté de la FARDC, mais sans aucune assistance de la part du gouvernement de la RDC.
Ces rebelles indiquent qu’ils sont en train de mourir de faim par manque de ravitaillement. De surcroit, ils déplorent le fait qu’ils ne soient pas dotés d’armes efficaces et adéquates pour faire face aux équipements modernes du M23.
« Nous venons de passer beaucoup de temps au front, mais nous n’avons pas de quoi manger, et la faim nous menace. Ils nous ont menti qu’ils nous ravitailleront en vivres et en armes suffisantes une fois arrivés à Rwindi, mais sur la ligne du front, ils ne nous ont servi en rien jusqu’à date », se plaignent les Wazalendo.
Et ces derniers ajoutent :
« Ceci a fait que nos jeunes fassent défection pour retourner chez eux avant qu’ils ne meurent de faim. Autre chose, l’adversaire est lourdement et suffisamment armé plus que nous. Néanmoins, ils nous entraînent brutalement sur le champ de batail sans ne point se soucier de notre sort, et par conséquent nous y perdons un grand effectif de nos éléments. »
Les Wazalendo dénoncent également le fait que sur le chemin de retour à la maison, ils se heurtent aux militaires de la FARDC qui les interceptent et les contraignent à regagner les affrontements. Ils disent toutefois qu’ils résistent tant qu’ils ne soient pas rassurés d’y être rationnés convenablement. Ce mauvais traitement est exacerbé par l’ingratitude de Kinshasa qui consiste au manque de prise en charge médicale des blessés sur le champ de batail.
Des images sur les réseaux sociaux montrent ces combattants Wazalendo en train de partager à trois, une pièce de banane, les uns armés de fusils, les autres de gourdins et de machettes.
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Ils avouent formellement qu’ils ne sont pas du tout à mesure de se mesurer au M23, tant qu’il n’y ait pas un soutien logistique considérable. Ils implorent en même temps la population civile à cotiser de l’argent pour financer leur approvisionnement en vivres.
Freddy NKURUNZIZA