Umutwe w’inyeshyamba zirwanya reta ya Congo , M23 zibarizwa mumajyaruguru y’uburasirazuba bwa Congo ,wamaganiye kure icyemezo cyafashwe na Leta ya Congo cyo kwifashisha imitwe y’inyeshyamba ,mukurwanya uyu mutwe wa M23, aho kubahiriza amasezerano bagiranye na Leta.
Mu itangazo rigari ryashyizwe hanze n’uyu mutwe rigashyirwaho umukono n’umuvugizi wawo Maj Willy Ngoma batangaje ko ubutegetsi bwa Kinshasa bwagiranye amasezerano n’imitwe yitwaje intwaro ibarizwa muri Repuburika Iharanira Demukarasi Ya Congo kuwa 23 Werurwe 2009 nyamara ibyavuye muri ayo masezerano Leta ntiyigeze ibishyira mubikorwa.
Bakomeje bavuga ko nyuma y’ibi umuryango w’ibihugu by’Afurika y’Iburasirazuba wahurije hamwe iyi mitwe na Perezida Felex Antoine Tshiseked kugira ngo bashakire amahoro uburasirazuba bwa Congo , none Leta yiyambaje imitwe y’inyeshyamba ngo ize kuturwanya.
Bakomeje bavuga ko bamaganye rwose ubwo bufatanye kuko budaciye mumucyo. Mu itangazo Rwanda tribune ifitiye kopi M23 yagaragaje urutonde rw’imitwe igiye kwifatanya na Leta mukurwanya M23.
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Communiqué Officiel du Mouvement
La Direction du Mouvement du 23 mars joint sa voix à celle du Chef de l’Etat, Son
Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI, pour constater avec regret et condamner les alliances
à contre nature qui se nouent dans la province du Nord-Kivu doublées d’intenses activités
militaires dans l’unique objectif de relancer la guerre au détriment des recommandations
du Conclave des Quatre Chefs d’état tenu à Nairobi le 8 avril 2022 qui avait opté pour un
cessez-le-feu entre les FARDC et le M23 et tracé la voie pour un règlement politique de la
crise. En effet, les faits suivants sont observés sur le terrain :
01.Une série des rencontres dirigées par le Général-major CHIRIMWAMI Peter, FARDC
Commandant de l’Opération SOKOLA II avec :
– Le Général BENDANUNGUKA Pacifique Alias Omega (COMMANDANT-FORCE
DES FDLR) tenue à TONGO le 2 mai 2022.
– Les forces de la MONUSCO a RUGARI, KIWANJA, BUNAGANA et RWANGUBA,
du 6 au 09 mai 2022 pour planifier les opérations conjointes MONUSCOFARDC contre les positions du M23 (les opérations conjointes de
reconnaissance ayant déjà été effectuées) ;
02.Une intense activité des préparatifs de la guerre à venir s’observe dans plusieurs
endroits dans le territoire de Rutshuru avec le déploiement des renforts en troupes
et en matériels militaires de la MONUSCO et des FARDC/alliés notamment à
RUGARI, SHANGI, KALENGERA, BUNAGANA et RWANKUBA ;
03.Au lendemain de la rencontre de RUGARI, soit du 08 au 09 mai, le Général
CHIRIMWAMI, par le truchement de son adjoint en charge des opérations et
renseignements du 3411e
régiment le Colonel TOKOLONGA, a organisé une
rencontre à PINGA avec les responsables des groupes armés très actifs de NDCR de
Guidon SIMWERAYI, FPP de KABIDO, APCLS de Janvier KALAHIRE, ANPDH/NYATURA
de Jean-Marie ABAZUNGU et CMC/FDP de DOMI. Les documents adoptés et signés
à l’issu de ces assises révèlent les conclusions suivantes :
– La Signature d’un cessez-le-feu entre les groupes armés cités ;
– La Définition des modalités de collaboration et de Défense mutuelle ;
– La Constitution d’une force des 600 combattants à mettre à la disposition des
FARDC dans leurs actions planifiées contre le Mouvement du 23 mars. Ces
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éléments devront subir une formation spéciale de courte durée pour faire partie
intégrante de Forces Armées de la RDC ;
– Pour galvaniser ses hôtes, le Colonel TOKOLONGA Bendet Salomon les a rassurés
de l’appui-feu de la force de la MONUSCO dans leurs opérations contre le M23.
Il a notamment laissé entendre que la MONUSCO disposait désormais d’un
drone armé qui sera mis à profit à cette occasion.
Au regard de ce qui précède, la Direction du Mouvement du 23 mars fait observer à la
Mission d’Observation des Nations-Unies au Congo ce qui suit :
01. Les groupes armés APCLS, ANPDH/NYATURA et CMC/FDP qui, jadis, opéraient
officieusement aux côtés des FARDC contre le M23, viennent de brasser
officiellement leurs troupes avec les FARDC et seront engagés dans les combats aux
côtés des forces de la MONUSCO ;
02. Ces groupes armés ne sont que des visages congolais des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda, responsables du Génocide perpétré contre les tutsi en 1994
au Rwanda reconnu et condamné par les Nations-Unies. Ces groupes armés sont,
en réalité, dirigés par les officiers FDLR notamment le Colonel KAMBUZI chargé des
opérations et le Major DADOS faisant office d’officier de liaison des FDLR au sein de
APCLS ; le Major SILENCIEUX officier de liaison des FDLR et le Major POTIFARO
commandant de la force commando CRAP au sein de NYATURA ; le Colonel
NIYONZIMA au sein de CMC/FDP ;
03.Une telle collaboration entacherait gravement l’image et la crédibilité des NationsUnies qui reconnaissent le génocide de 1994 au Rwanda dont se sont rendus
coupables les Ex-Far et Interahamwe dénommés actuellement FDLR ;
04. L’actuelle cessation des hostilités observée sur la ligne de front est le résultat d’une
initiative régionale des 4 Chefs d’états membres de la Communauté d’Afrique de
l’Est, Leurs Excellences Felix Antoine TSHISEKEDI, Yoweri KAGUTA MUSEVENI, Paul
KAGAME et UHURU KENYATTA, réunis en conclave le 08 Avril 2022 à Nairobi. Selon
les informations à notre possession, cette initiative bénéficie du plein soutien du
Secrétaire Général des Nations-Unies, Monsieur Antonio GUTERRES.
05. C’est en respect de ces recommandations que le Mouvement du 23 Mars s’est
volontairement retiré des positions conquises de RWANKUBA, KABINDI,
TCHENGERERO, RUBAVU, Mungo, BUNYOVE, SHANGI, KUKAKIMONYO et BUKIMA
le 8 avril dernier et a décrété un cessez-le-feu unilatéral qui devrait être renforcé
par les FARDC ;
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06. La MONUSCO, en tant que force de la paix ne devrait donc pas appuyer une action
qui vise à compromettre les efforts régionaux des chefs d’état pour un règlement
pacifique de la crise tant que ni son personnel ni ses installations moins encore la
vie des populations civiles ne sont pas directement menacés.
07. Elle devrait s’abstenir d’apporter tout soutien à une force constituée des
génocidaires recherchés par la justice internationale ;
Aux FARDC, le Mouvement du 23 mars recommande plus de retenue sur la ligne de front
pour ne plus plonger cette zone dans des hostilités inutiles qui ne profitent ni à nos
populations ni à notre pays. Le règlement pacifique d’un conflit armé est mieux qu’une
victoire militaire d’un camp sur un autre.
Le Mouvement du 23 mars qui a répondu positivement à l’appel des Chefs d’état de la
Communauté de l’Afrique de l’Est, réitère son engagement à respecter les
recommandations du conclave du 08 avril à Nairobi et n’entend faire la guerre à personne.
Cependant, nos combattants sont prêts à se défendre s’ils y sont contraints par une
quelconque force hostile.
Fait à SARAMBWE, le 12 mai 2022
Le porte-parole de l’ARC/M23
Major Willy NGOMA
Umuhoza Yves