Environ une vingtaine de personnes ont été tuées en espace d’une semaine autour des agglomérations de Rutshuru et Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru. Cette situation a été révélée à l’équipe conjointe de protection de la MONUSCO, qui séjourne depuis vendredi 30 à Rutshuru. L’administrateur du territoire et d’autres acteurs locaux estiment que ces tueries sont consécutives à une tension intercommunautaire entre Nandes et Hutus dans la zone.
Au total, 14 Nande ont tués, dont les 8 derniers enterrés mercredi passé, et 7 hutus dans la période qui couvre cette crise. Il y a aussi une prolifération de kidnappings en territoire de Rutshuru.
Des sources locales dénoncent une manipulation politicienne de cette crise.
Selon l’administrateur du territoire, l’incompréhension entre les communautés hutues et nande gagne du terrain. La criminalité et l’activisme des groupes armés seraient à la base de cette crise communautaire, qui cause mort d’hommes à Rutshuru et dans la cité de Kiwanja, précise-t-il.
Il pointe du doigt certains rebelles FDLR, qui seraient venus d’ailleurs et qui se seraient ralliés à certaines familles hutues dans la chefferie de Bwisha.
L’autorité territoriale suggère un dialogue à Rutshuru avec des experts en résolution de conflits pour débattre de cette question et chercher à découvrir la provenance d’autres familles hutues, qui habitent le camp des déplacés de Nyongera et qui seraient à la base de l’animosité et la discrimination entre les deux communautés.
Mwizerwa Ally